Vous avez la phénylcetonurie et en général, vous maitrisez bien votre alimentation. Mais est-ce que ça vous est déjà arrivé de perdre la carte et de mal manger ou de manger trop de protéines parce que vous aviez très faim? Si vous êtes comme moi, ça vous est probablement déjà arrivé et je suppose que vous vous êtes senti coupable après.
Ne culpabilisez pas trop!
Je regardais un podcast cette semaine où un médecin spécialisé en alimentation et en longévité a mentionné quelque chose qui m'a frappé. Ce n'est pas une citation exacte, mais ça ressemblait à ceci. "Ne comptez pas sur la volonté pour contrôler votre faim. Le corps et le cerveau sont programmés pour survivre. Si vous vous retrouvez dans une situation où vous avez très faim, vous ne vous en sortirez pas! Le corps va tout faire pour obtenir de la nourriture et vous ferez de mauvais choix."
Ce qui m'a frappé là-dedans, c'est que ça s'applique parfaitement à plusieurs situations que j'ai vécu dans ma vie. Par exemple, des soirées où j'avais tellement faim que quand je croisais des aliments que j'aimais énormément, il me semblait que mon sens de la rationalisation était tout simplement court-circuité. À ce moment très spécifique, je n'arrivais tout simplement pas à penser à la phénylcétonurie. J'en avais justement parlé dernièrement avec ma diététiste et d'autres membres de ma famille dernièrement. Mon explication jusque là était qu'on ne pouvait penser à 100% à respecter un régime 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et qu'à un moment donné ou l'autre, d'autres facteurs de la vie (les horaires chargés, les meetings, le stress, les rendez-vous, etc.) allaient finir par l'emporter sur la "volonté" ou le "rationnel" et qu'on allait finir par flancher.
Je n'étais pas si loin des faits. La volonté, c'est surestimé.
Bon, j'exagère. La volonté, c'est super important. Mais elle ne fera sans doute pas le poids devant la biologie du corps et son désir de survivre. On va avoir faim et on va manger. Et notre plus grand problème, c'est que contrairement à la majorité des gens, ça ne s'applique pas seulement aux calories, mais aussi aux protéines qu'on ingère…
Alors, que faire?
Les trucs qui vont fonctionner
Évidemment, il faut réagir. Personnellement, je reste jamais les bras croisés à accepter quelque chose comme une fatalité. 😛 Et il s'avère qu'il y a une façon de s'en sortir, tel que le mentionnait ce médecin. Plutôt que de s'en remettre à sa volonté, il faut… Planifier! Et planifier énormément!
Planifiez vos repas pour la semaine, au minimum les dîners et les soupers.
Ayez toujours avec vous des formules d'acides aminés que vous pouvez consommer facilement.
Apportez toujours un sac de collations et vos repas faibles en protéines avec vous. Toujours!
Planifiez même vos collations de soirée. Si vous savez déjà que vous allez manger quelque chose de sain, vous ne sauterez pas sur des collations mauvaises pour la santé (ou même pleines de protéines) lorsque vous aurez faim.
Ces petits trucs peuvent faire une énorme différence dans nos vies. Vous êtes vous déjà retrouvé dans une situation similaire? N'hésitez pas à m'en parler ci-dessous ou sur PKUTalk.
Finalement, n'oubliez pas que je partage uniquement mon expérience de la phénylcétonurie et que je ne suis pas un professionnel de la santé. Je vous encourage à aborder ces sujets avec votre diététiste ou nutritionniste avant d'appliquer des changements à votre alimentation.
Don't rely on willpower
You've got phenylketonuria and, generally speaking, you've got your diet under control. But has it ever happened to you to lose it and eat badly, or to eat too much protein because you were so hungry? If you're like me, it's probably already happened to you, and I'm guessing you felt guilty afterwards.
Don't feel too guilty!
I was watching a podcast this week where a doctor who specializes in nutrition and longevity mentioned something that struck me. It's not an exact quote, but it went something like this. "Don't rely on willpower to control your hunger. The body and brain are wired to survive. If you put yourself in a situation where you're very hungry, you won't survive! Your body will do anything to get food, and you'll make poor choices."
What struck me about this is that it applies perfectly to several situations I've experienced in my life. For example, evenings when I was so hungry that when I came across foods I liked so much, it seemed like my sense of rationalization was simply short-circuited. At that very specific moment, I simply couldn't think about phenylketonuria. I'd been talking about it lately with my dietitian and other family members. My explanation up until then had been that you can't think 100% about sticking to a diet 24/7, and that at some point, other factors in life (busy schedules, meetings, stress, appointments, etc.) would override "willpower" or "rationality" and you'd eventually give up.
I wasn't that far off the mark. Willpower is overrated.
Well, I exaggerate. Willpower is super important. But it's probably no match for the body's biology and its desire to survive. We're going to get hungry and we're going to eat. And our biggest problem is that, unlike most people, this doesn't just apply to calories, but also to the proteins we ingest.
So, what can we do?
Things that will work
Obviously, you have to do something. Personally, I never sit back and accept something as inevitable. 😛 And it turns out there's a way out, as that doctor mentioned. Instead of relying on willpower, you have to... Plan! And plan a lot!
Plan your meals for the week, at least lunches and dinners.
Always carry amino acid formulas that you can easily consume.
Always bring a bag of snacks and your low-protein meals with you. Always!
Even plan your evening snacks. If you already know you're going to eat something healthy, you won't jump on unhealthy (or even protein-packed) snacks when you get hungry.
These little tricks can make a huge difference in our lives. Have you ever found yourself in a similar situation? Tell me about it below or on PKUTalk.
Finally, please remember that I'm only sharing my experience with phenylketonuria and that I'm not a medical professional. I encourage you to discuss these topics with your dietitian or nutritionist before implementing any changes to your diet.